- Niger et Burkina - tiré de 'Mission Economique Ouaga'

     Pays sahéliens dont les populations sont d'importance comparable (avec près de 12 millions d'habitants), le Burkina Faso et le Niger figurent parmi les nations les plus pauvres du continent et présentent les moins bons indicateurs sociaux d'Afrique. Toutefois, avec l'aide des bailleurs de fonds, ces pays ont entrepris, avec un certain succès, des politiques de développement économique et social.

     Sur le plan politique, après des périodes agitées, les deux pays (le Niger plus récemment) ont retrouvé la stabilité et sont considérés plutôt comme des bons élèves par la communauté financière internationale.

     Le Burkina Faso et le Niger sont tout deux soumis à d'importantes contraintes géographiques et climatiques, notamment l'enclavement de leur territoire et leur faible pluviométrie.

     Dans les années 70 et 80, l'uranium est apparu comme pouvant être le moteur du développement économique du Niger ; la chute de la demande mondiale d'uranium a ruiné ces espoirs même si ce produit demeure la principale recette d'exportation du pays et si aujourd'hui un mouvement de reprise de la consommation mondiale semble amorcé.

     Depuis une dizaine d'années, le Burkina Faso connaît un développement remarquable de la production de coton ; toutefois la récente baisse des cours a quelque peu atténué l'ampleur de ce succès : aujourd'hui le Burkina Faso attend des négociations commerciales internationales un arrêt des subventions aux producteurs américains.

     En tout état de cause, le Burkina Faso comme le Niger doivent diversifier leur économie ; le secteur minier (en incluant éventuellement les hydrocarbures au Niger) peut apporter sa contribution ; il n'en reste pas moins que l'agriculture et l'élevage demeureront essentiels au développement économique : le recours accru à l'irrigation et l'organisation des filières devraient permettre d'améliorer les performances actuelles.

     Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté ces deux pays ont engagé des efforts pour améliorer les conditions de santé et d'éducation de populations ; cette politique impliquera, surtout au Niger, une baisse de la fécondité.

     La France est le premier partenaire économique du Burkina Faso, le premier investisseur, le premier fournisseur (et le premier client dans le cas du Niger), le premier bailleur de fonds bilatéral.

     Les marchés burkinabé et nigérien sont de petite taille à la solvabilité limitée ; toutefois la valorisation des ressources naturelles, les privatisations des entreprises publiques, les programmes d'investissements financés par les bailleurs de fonds constituent des opportunités d'affaires non négligeables pour les entreprises françaises.